Nos convictions
La fiscalité comportementale est, selon Vin & Société, bien souvent inopérante voire contre-productive pour les raisons suivantes :
- Le vin n’est pas en lui-même un produit nocif. C’est son mode de consommation qui peut l’être, ou sa consommation par des publics fragiles. En stigmatisant le vin, on porte atteinte à son image en France comme à l’étranger, alors que 10 millions d’œnotouristes viennent en France chaque année.
- La baisse de la consommation n’est pas due à une augmentation de la fiscalité : la consommation de boissons alcoolisées a diminué de 60 % sur les 60 dernières années, (alors que la fiscalité était restée relativement stable depuis 1993). A contrario, les consommations de bières et de spiritueux sont demeurées stables, voire ont augmenté, alors même que la fiscalité de ces boissons a connu une augmentation sensible.
- La fiscalité comportementale se révèle peu efficace sur les comportements excessifs et les pathologies liées à l’abus d’alcool. Les consommateurs excessifs se montrent peu sensibles au prix des boissons, contrairement aux consommateurs modérés. De même, les pays d’Europe du nord et de l’est, qui connaissent un niveau élevé de taxation, sont aussi ceux où le phénomène de binge drinking est le plus massif.
- La filière supporte déjà une forte pression fiscale : elle contribue déjà à hauteur d’un milliard d’euros de taxes chaque année (TVA, droits de circulation, droits INAO…).
En matière de santé publique, notre conviction est que les politiques de prévention et de pédagogie sont primordiales pour lutter efficacement contre les comportements à risque.
Et vous, qu’en pensez-vous ?