Entretien avec Vitijob
Caroline Garcia Chargée d'affaires Vitijob & Guillaume Aubin Responsable acquisition candidats Vitijob
Pouvez-vous nous donner une vision globale de l’offre d’emploi de la filière vitivinicole ?
Il y a deux principales catégories de métiers dans la filière vigne et vin : la production (viticulture, cave/vinification) et le commerce. Les offres d'emploi proposées sont principalement des CDI (+ 60%) et la région Nouvelle Aquitaine est la région la plus dynamique en matière d'emploi dans la filière.
Quels sont les métiers du vin, moins connus, qui pourraient attirer des profils extérieurs au secteur ?
Les postes méconnus du grand public sont ceux que l’on a baptisés « les métiers de supports », au-delà des vignes. Cela concerne les métiers en lien avec la comptabilité, le commerce, le tourisme, les ressources humaines et la communication.
Ce sont des métiers essentiels pour mettre en avant et faire vivre un domaine et il n’est pas nécessaire d’être issu de la filière viticole pour y prétendre !
En définitive, tout le monde peut travailler dans le vin ?
La réponse est clairement oui ! Le secteur du vin offre de nombreuses possibilités et perspectives d’évolution. C’est un secteur en perpétuelle recherche de compétences dans tous les domaines d’activité. Que ce soit évidemment dans la production mais aussi dans des métiers supports que nous avons évoqués.
Ce secteur permet de pouvoir à la fois travailler en milieu urbain avec des postes de commerciaux, chargé d’affaires, sommelier, caviste conseil … mais aussi en milieu rural directement dans les vignobles.
Chacun avec ses compétences et ses préférences de lieu de vie peut trouver un poste dans ce secteur !
Y-a-t-il des possibilités d’évolution d’un métier à un autre ?
Dans la production, c’est-à-dire sur des métiers dans la vigne et en cave, la réponse est oui. La majorité des entreprises dans ces domaines d’activité prônent la polyvalence.
Dans d’autres domaines d’activité comme le commerce, on peut être embauché pour s’occuper d’une partie œnotourisme l’été et développer l’export ou les contrats commerciaux en hiver. Cette polyvalence dû souvent à une saisonnalité des activités, permet d’avoir un métier proactif et également de pouvoir augmenter ses compétences.
La crise sanitaire de 2020 a-t-elle changé le marché professionnel ?
La crise sanitaire a profondément changé le marché professionnel que ce soit dans le secteur du vin mais également au-delà.
Certains ont décidé de changer totalement de voie professionnelle et d’autres de se spécialiser. Par exemple les métiers de technico-commercial sont plébiscités par des candidats initialement en filière production vigne et vin. Le métier de caviste conseil attire quant à lui les personnes issues de la restauration.
Certains métiers sont « boudés » par les jeunes en formation. Les formations liées à la production sont particulièrement touchées comme celles de tractoriste, chef de culture, maitre de chai et ouvrier viticole.
C’est en ce sens que nous avons débuté une série de podcasts et vidéos nommé Vitijobers afin de mettre en lumière ces métiers, susciter l’intérêt et pourquoi pas même des vocations ! Chaque mardi, un métier est présenté par un professionnel l’exerçant.
Vous pouvez retrouver cette série directement sur le site Vitijob et sur toutes les plateformes de podcasts.
Actuellement, quelles sont les conditions de travail recherchées par les demandeurs d’emploi de la filière ?
Aujourd’hui les candidats recherchent à la fois à travailler dans une entreprise avec des valeurs sociétales, environnementales et de bien-être au travail. Les entreprises proposant des postes avec des horaires aménagés, du télétravail, des tickets restaurants ou tout autre avantage seront les plus sollicitées. Certains candidats valoriseront des entreprises engagées HVE ou en agriculture biologique.
De nos jours, il ne suffit plus pour les recruteurs de décrire les missions et profil recherché pour susciter des candidatures. Ils doivent tenir compte de ces attentes et les spécifier explicitement sur leurs offres d’emploi et surtout donner envie aux candidats de travailler dans leur société.
En outre, le nombre d’offres d’emploi est en constante augmentation tandis que les candidats eux se rarifient, il faut donc adapter son offre pour sortir du lot !
Comment accompagnez-vous les recruteurs de la filière ?
Notre force est d’avoir une grande expertise de la filière et de ses métiers. Nous sommes les intermédiaires entre les candidats et les recruteurs ce qui représente autour de 9 000 mises en relations mensuelles. Nous aspirons à faire connaître la filière viti-vinicole et à sensibiliser le plus grand nombre à ses métiers.
De surcroit, notre quotidien est de répondre aux problématiques des entreprises en matière de recrutement. Nous sommes apporteurs de solutions que ce soit pour la visibilité de leurs offres d’emploi, dans la valorisation de ces dernières et également dans l’organisation d’évènements autour de l’emploi lors de salons professionnels où nous organisons des job datings. Nous pouvons également avoir un rôle de conseil en leur apportant des indications concernant les attentes des candidats en matière d’emploi.
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